-
PETITS ENFANTS et Gabin
" Le Bon Pain du Petit Gabin "
Petit Gabin
Croûte de pain
Pain de mie
Mie de pain
farine blanche
De noire sarrasin...
Galettes de ma-mie
Pétries à la main
Regard charmant
Bras nus tout blancs
Comme voiles de moulin
Yeux dans les étoiles...
Cœur dans la nuit
Première lumière du matin
Voici des galettes au sarrasin
A la mode de Fouesnant
Faites à la poêle par papy
Pur beurre goût croustillant...
C'est la Saveur de Bretagne
Dans les fines papilles
De toute la famille
De Bretagne, Vosges et Normandie !
Mais que fait-il, le petit Gabin
le rosier des pains
L'œil frais dans le pain
Fromage chaud sans œil
Petit œil sautant dans le bon vin !
Quel sourire de Rayonnement
Rose, jaune, rouge vermeil
Faisant pâlir le beau soleil !
Mais où est papa ?
Que fait maman ?
Mon petit Gabin
Allons-nous en
Mon Petit lapin
Faire le bon pain
Jaune noire ou blanc...
Mon petit Gabin
Allons chercher
De bois le carré pétrin
Cela ne te dit rien
Mais enfin ! Il est là ! Gabin !
Le pétrin de boulanger ancien
De ton arrière grand mère il nous vient.
- La russe, l'espagnole, la portugaise?
- Non! Non ! Gabin ! De mamie Dumont
"Bistra ! Bistra ! Davaï ! Davaï !
Mon petit et noir Cormoran
Du Golfe du Morbihan
Tu veux déjà sécher tes ailes
Qu'il est paresseux ce petit Gabin !
Allons faire du bon pain
Jaune noire ou blanc
Allez main à la pâte Gabin !
Trois kilos de farine Francine des Landes
Une belle pincée de sel de Guérande
Quatre litres d'eau de Plancoët
Eau cœur et âme de Bretagne
Cinq calories d'huile de coude
Pétrit le tout pendant 3/4 d'heure
N'oublie pas le froment
Petite tête en l'air
Le froment est du pain le cœur
Laisse au moins 1 h reposer
Maintenant, regarde la masse lever.
Mais où est papa ?
Que fait maman ?
Mon petit Gabin
Regarde comme il est brûlant
Notre beau four à pain
Mets toutes les boules dedans
Quel beau travail, mon Petit Lapin !
Maintenant laisse cuir notre bon pain
Le Jaune, le noir et le blanc
C'est ainsi mon cher Gabin
Qu'à l'école de la vie on apprend...
Tu sais mon petit pépère
Un grand-père
Est deux fois père
Et souvent plus qu'une maman !..
Mais le plus important
C'est qu'il faut savoir
Qu'à la sueur de son front
Il faut gagner son pain
Que l'on soit jaune noir ou blanc..
Ô mon petit boulanger,
Notre très cher, Monsieur Gabin
C'est l'enseigne de chacun
Mais dans cette vieDe la brioche pour certains
Et pour d'autres brioche de rien !
Maintenant mon chériÉcoute moi bienMon petit Gabin :Farine de blé, pain blanc.
Bonjour Monsieur !
Farine de maïs , pain jaune.
Salut camarade !
Farine de seigle, pain noir.
Espèce de con ferme-là !
Fous moi la paix
Tire-toi de là
Et fiche moi le camp !
Vannes le 2 septembre 2021
Virgile ROBALLO« Les nuages du bondieu »( POUR RIRE et sourire !...)
Ce sont des nuages de rires
Les sérieux doivent s'abstenir
Mais surtout pas de les lire !
Ô Kilian, Alexis, Raphaël, Mélodie,
Le week-end avec papy, c'est ça la vie
Ô Nathan, Lise, Adrien,
Mais où est passé le petit Gabin ?
Maude et Clémence. Ô papy on n'en sait rien !
Les nuages du bondieu
Ce sont des nuages de rires
Les sérieux doivent s'abstenir
Mais surtout pas de les lire
Que ça fait du bien de se divertir !
Les jolis nuages,
Que vous voyez là haut
Bleus dégradant vers le blanc
Dansant main dans la main
Dans le ciel bleu
Ô mes petits au cœur d'enfant
Ce sont des pets
Les meilleurs pets du bon dieu
Nom de dié !
Tu crois Pépé !
Un pet, deux pets, trois pets
Ce sont des bios
C'est la nature
C'est naturel
Tu peux rire petit Raphaël
Sans rien dire
Ils s'en vont en silence tous
Là-haut
Au ciel !
Les jolis pets
Les pète-les-plombs
Les pète-sans-rire
Les pète-en-l'air
Les pètes-en-caleçon
Les pète-jaune
Les pète-moux
Les pète-doux
Enfin arrivent en garde-à-vous
Les pète-sec...
Mais ce sont des nuages
Noirs et souvent blancs
Dansant dans le ciel bleuet
C'est toi Nathan ?
Oh pardon !
J'ai rien fait
Il s'est échappé.
Au nom du père du fils
Et de l'esprit saint
Des beaux rêves,
Des jolis nuages
Des pets
Courant dans le ciel sans fin
Nom de Dié !
Ce ne sont que des nuages
Des nuages dans le ciel
Peut-être des petits ballons,
Des grands ballons
D'air, de parfum
Mais des ballons
Tout ronds.
J'ai tout entendu
C'est toi Aléxis ?
Oh ! Pardon papy !
Un petit bruit
Sans odeur
Les ballons vont montant au ciel
Ils sont de toutes les couleurs
Des noirs pleins de pluie
Des blancs pleins de vent
Les verts du peuple en errance
Pleins d'espoir et d'espérance
Les rouges vermeil, en ébullition
Des rebelles en rébellion
Cœur et sang de la révolution
Les jaunes riches
Couverts d'argent
Montrant, étalant
Aux yeux de tous
La couleur de d'or
Arrivent, vers la fin
Emplis de stress
Les ballons bleu-marine de la noblesse,
Puis en queue de peloton
Débordant de frénésie
Pètent éclatent
Les ballons de la bourgeoisie !
Les nuages, les nuages
Des pets et des pets
Du midi et du soir
Mais ceux qui vous font du bien
Ce sont ceux du matin
Les pets, s'en vont dans le ciel bleu
Des ballons couleur marine
Nom d'une pipe ! Nom de Dié !
Hé là ! Hé là ! Ah Hé !
Ce que tu peux être mal élevé !
Halte là ! Ca suffit les garçons !
Un peu plus de bonne éducation
Pardon pépé
Mais Ce n'est qu'un pet
C'est quand même pas de ma faute
Les haricots, ô les haricots d'hier
C'est de la faute à mémère !
Mais, ce n'est pas beau !
Non ! Ce n'est pas beau un pet
Il se lève
Tout pépère
Il gonfle ton ventre
Et il crie
Dit avec un sourire Mélodie
Et sans rien dire
S'en va au ciel
Sans un mot
Sans une parole
Sans un point
Sans un accent
Sans un trait
Que l'on se sent bien
Que l'on se sent en paix
Après cette révolution
Tout naturellement
On se sent partir au ciel
Ô Mon Dieu !
Écoute papy !
Mais que l'on se sent bien après.
Ô les jolis
Les jolis nuages bleus
Tirant sur du blanc
Regardez comment, comment
Ils dansent dans le ciel
Ce sont les jolis pets
Du bondieu
Nom de dié !
Rires ! Risos ! Smiles ! Lol !
Pénestin 10/08/16
Virgile ROBALLOGabin Dumont Roballo***Mais dieu existe Gabin
Petit fou du Paris St Germain !
Dieu existe GabinMon petit fan du Paris St GermainMais ce n'est pas ton MbappéMon petit foufou du PSGDieu ?Mais dieu est dieuSapristi ! ParbleuLe Dieu du foot existe !
Le dieu des croyants fouteuxTous, Tous GabinCe dieu rend heureuxMais ce n'est pas ton numéro dixaux pates couleur perdrixQue les saints ont choisiNon, mon petit GabiMon aficionado du Paris St. GermainC'est CR7Des pieds et de la tête !La Terre, le Ciel et le ParadisMême dans la bible est écrit:"C'est le footballeur le plus grand,Le plus vaillantde tous les temps ! "du Portugal à l'AngleterreD'Espagne à l'Italieen Passant par le jardin d'Eden et l'Arabie !Nom d'une pipe à tabacSapristi ! Non de dieu !Crie le tournant d'en basVocifère l'aile du stade d'en hautIl se nomme ! Il se nomme !Mon petit bonhommeLe plus grand, le beauCristiano Ronaldo !Mais comme tu aimes tantLe Paris St. GermainJe vais téléphoner à mon amidu Foot le BondieuSuis certain mon petit GabinQue la prochaine annéeIl laissera Ton MbappéUne fois gagner !Oui, le 30 janvier !Papy moqueur !****« Le Couteau et la Fourchette »
(Rires)
Arrête ! Sinon ! Sinon !
Je te pique, dit la fourchette
Ah ! Si tu me piques
Je te coupe une dent, dit le couteau !
Rit en cachette,
Une creuse assiette
Au cul bien rond !
Mais qu'est-ce que j'entends,
Dit la nappe !
Il est hors de question
Que dans mon cœur
Je supporte ! Je supporte !
Dans moi
Toutes ces tâches sales
Espèces de patates !
Ô ! Ô ! Ô !
Toi ! Toi ! Sorte de...
Crie la pomme de terre
Sentant les dents de la fourchette
Lui piquer son corps dans le chaud,
La lame tranchante du couteau
Lui faire froidement sa jolie peau !
Halte-là ! Halte-là !
Bouillonne la marmite
Le ventre rond déjà sur le feu !
Sinon ! Sinon !
Je vais déverser
Sur ce petit monde mesquin
Toute l'ardeur de mon eau !
Cloup ! Clac ! Clap !
Donc, tout le monde à la trappe ?
Arrive ! Arrive à la fin
Pleine de sagesse
Une belle bouteille de vin !
Vous feriez mieux !
Vous feriez mieux, tous
De mettre enfin
De l'eau dans votre verre de vin !
Approchez ! Approchez !
Un demi verre,
de simplicité ,
un verre plein de naïveté,
Un verre vide
de méchanceté
A ta santé,
Tchin ! tchin ! Tchin !A ta santé ma bien-aimée
Et que vive ! Que vive !
L'affection,
L'alliance,
L'entente,
Et que vive ! Que vive !
L'amour,
La bienveillance,
La camaraderie,
La familiarité,
Et que vive ! Que vive aussi !
Une nouvelle vie
Dans le jardin de la belle amitiéMais à la fin
Avec un un sourire et un clin d'œil,
Large et rond comme le soleil
Tirant une ultime bouffée
De son calumet de la paix
Le couteau demande à la fourchette
Est-ce que tu es là, ma bien-aimée ??
Avril 2021
Virgile ROBALLO***« Ivresse à l'O-de-vie »
O-de-vie,
En Belle Russie
Le meilleur remède du cholestérol
De la poigne et fortiche taux d'alcool
Dans les vallées et gorges de Bretagne
Tu es volcan qui brûle
Le corps, le cœur et l'âme
Qui tue à petit feu son bonhomme
Dans le gris et angoissant hiver
Renaissance de printemps,
Sécheresse d'été,
O-de vieEn belle Russie
Ivresse d'amour
Ivresse de vie
Ivresse de poésie
Mélancolie automne
Elle s'en va tuant son bonhomme !...
De pêche
De cerise
De myrtille
De figue
De raisin...
Ô-de-vie
Tu enivres même le bon vin !
O-de-vieEn belle RussieDans le cul d'une bouteille roulant
Le ventre rond débordant
Comme la covide-19 enfermée
Et adieu l'aimer
Au revoir la liberté
Bouteille emprisonnée
En verre blanc et transparent
Toute prête à exploser
Comme une bombe djihadiste à retardement
Pour échapper à ce maudit confinement
O-de-vie ...En belle RussieComme la Covide-19 enfermée
Dans bouteille en verre transparent
Mais tu es prête à exploser
Pour échapper au confinement
Oh ! Oh ! Oh !
O-de-vieEn belle RussieSacrée tu l'es bouteille bien-aimée
Tu nous mets à genoux
Tu nous fonds le cœur
Nous fais perdre La tête
Perdre l'équilibre
Danser dans l'ivresse
Du soir au petit matin
Mais petite bouteille à la fin
Tu enfermes en toi tellement de grappes de raisin
A te chanter
A te déclamer
A crier
A dire
O-de-vie
Dans ton blanc et éthylique sang
Coule la vengeance et la douleur
Dans ton rouge cœur
Vit le dur écrasement de la grappe de raisin
Par le poids du pressoir à vin
O-de-vie
En fort taux d'alcool
Le meilleur remède au cholestérol
Dure est la vie
O-de- vie
Odeurs de douleur
De rancune et vengeance
Buvons un petit verre de délivrance
O-de-vie
45 degrés
Et qu'importe à la fin
Région bien démarquée
Élaborée dans nos caves
Aux petits soins
Tu es l'ambroisie des dieux
Le nectar de l'immortalité
La fille, la femme, le fruit de la vie
La renaissance de nos meilleurs vins !
Gwened 5 avril 2021
Virgile ROBALLO***« Les Européens »
1er avril de 2021
pour rire du début à la fin
Ils valent ils valent !
Beaucoup, beaucoup d'argent !
A l'achat et à la vente tout autant
Eh ! Eh ! Chers amis amerloques
Eh ! Eh ! Vous aussi pales yeux de shintoques
Eh ! Eh ! Écoutez bolcheviques rousquis
Sachez petit doigt dans le nez !
Qu'il n'y a pas assez d'argent
Qui puisse payer un bel européen !
Mais pouvez en avoir, un
Et si vous en valez autant
Vous pouvez en avoir cent
Voir mile gratuitement !
Eh bien ! Mettez sur le feu une belle marmite en fonte.
Mettez y un beau porctoutgai, oui tout gai
Ajoutez un bel ispangol
Se tapant le cul au sol
Eh ! Mama mia ajoutez-y aussi un ritalien,
Mafiosi, dit quelqu'un de bien,
Allez me chercher un mangeur de choucroute,
Certainement un naziland
Un bien protestant
Se faisant passer par animaland
N'oubliez pas un franciouz,
Fort en gueule et rien dans le porte monnaie.
Pensez à une betterave rouge
Poivre et sel sauce angliouz
Touillez le tout, Du courage, allez jusqu'au bout
Mais ça sent bon, c'est beau
Allez servez ! Servez ! Bien chaud.
Està de Puta madre ! Oh ! Putain.
Mais, C'est ça de l'U.E. un européen !
Gwined le 1er avril 2021 !!!
Virgile ROBALLO***" A mes petits Zéléphants "
A mes petits enfants,
Kilian, Mélodie, Alexis,
Non ! Ce n'est pas fini !
Mais voici, notre RaphaëlVendant du vinaigre pour du miel
Puis Nathan et Adrien
Très sérieux, l'air de rien
Puis M.&. Dame la petite Lise
Avec son sourire d'IsraëlEn quête de Terre Promise.
Arrivent encore des filles
adorables et chipies
Maëlle et Clémence
Jeunes Messieurs !Ne pas se fier aux apparences
Arrive enfin en 10 ème position
tout au bout du Roballo chemin
C'est le plus jeuneEt le plus grand malin,
C'est notre petit GabinQui fête ce 30 janvier 2021Ses sept ans!Félicitations ! Félicitations !à toi notre beau Gabinet un merci à tes parents !
Papy Virgile
Vannes 30/01/2021***" Le Saint Honoré "
Que je t'aime ! Que je t'aime !
Te le dis avec goût et de bon ton
Mon chéri, tu es mon gâteau préféré
Tu es si beau, si saint et si bon !
O que je suis, que je suis honoré
De te regarder, te sentir et te toucher
Et chaudement t'aimer !
Que je voudrais, que je voudrais
De mes mains t'attraper
Dans mes bras te serrer
Et amoureusement te déguster !
Jésus , Marie, José !
O mon petit gâteau préféré
Je te veux, je te veux
Aujourd'hui, demain, toute la journée
Pour la vie, pour l'éternité...
Mon gâteau Saint Honoré
Tu es fait de substances de qualité
Une pâte feuilletée, bien dorée
Cœur diplomate à la crème
Âme à l'esprit, goût verveine
Une passion, toute en couleur
Des pêches jaunes jusqu'au cœur,
O mon caramélisé petit choux
Gâteau tendre, peau fine, visage doux
O mon amour ! O mon ami(e) !
Mon exquis petit gâteau chéri
Mon cœur est à tout à toi
De Cannes à Vannes en passant par Chantilly !...
Que je t'aime ! Que je t'aime !
Te le dis avec plaisir et de bon ton
Mon chéri, tu es mon préfère
Tu es si beau, si saint et si bon
Tu portes un si joli nom
Tu es mon délicieux Saint Honoré !
Vannes le 21 juillet 2021
Virgile ROBALLOSaint-Honoré est le patron des boulangers : quand ce jeune homme dissipé annonça à sa nourrice qu'il voulait devenir prêtre, elle était en train de faire cuire son pain. "Et quand ma pelle aura des feuilles, tu seras évêque !" se moqua la brave femme. Sous ses yeux ébahis, la pelle se mit à reverdir.En souvenir de ce miracle, en 1202, un boulanger parisien offrit 9 arpents de terre pour construire une chapelle à Saint-Honoré qui devint ainsi le saint patron des boulangers. Il est fêté le 16 mai chez beaucoup de boulangers à travers toute la France : c'est la Fête du Pain. L'occasion de célébrer une fois l'an sur le lieu des moissons, au moulin et au fournil, le travail des céréaliers, des meuniers et des boulangers qui maintiennent la tradition du bon pain français.***« La confiture de cerise Maman »
Ma savoureuse confiture
En te touchant de mes mains
Ton sucre fond dans mon cœur
Ta douceur coule dans mes doigts.
Ce que tu es bonne
Sur ma tartine de pain
Mais arrête de dégouliner dans mes mains
Oh que j'ai envie de te manger
Sans gaspillage
Et puis réclamer davantage !
40% de sucre et de fruits 60 pour cent
Naturelle, sucrée, Coquine !
Tu es tellement pure
Ô ma petite confiture
Je t'aime, je t'aime
Sur ma tartine de pain
Tu es à moi, tu es mon petit-enfant !
Mais approche GabinViens près de moi
Prends un crayon noir
Puis deux ou trois
En couleur
Mets du vert pour les feuilles
Jaune pour les pétales
Rouge pour le cœur
Tu vois, c'est joli
Mon antillais colibri
On dirait une gaillarde !
Mais non, mon petit chipinus
C'est un hibiscus
Ma bien aimée
Cœur rouge, pétales dorées !
Mais attention à sa délicate couleur
Ne laisse pas faner sa fraicheur
Arrose à l'eau Cristalline
Expose à la lumière du jour
Dépêche-toi mon petit amour !
Maintenant pose délicatement
La fleur sur une étiquette blanche
Avec ton doigt colle la fleur
Tous ces mots
Sur ce joli pot
Marque, ma petite douceur exquise
« Ma confiture de cerise »
Vannes le 15 janvier 2016
Virgile ROBALLO
* * *« La crevette »
N'est pas un crustacé de mer
N'est pas une libellule de rivière,
N'est pas un léger cousin
Marchant sur de l'eau claire
Serais-elle une sauterelle sans paire ?
O rouge crevette,
Mieux vaudrait savoir bien marcher,
Que sautiller et sauter,
A perdre la petite tête !
Plus il fait chaud,
Plus sauterelle se vante
Se vente de sauter très haut
Mais Monsieur ne sait-il pas
Que l'on touche le pic de l'été ?
Et sauterelle se voyant dans son sommet
Ne sait que sautiller et sauter
Au lieu de bien marcher.
Saute, sautille la sauterelle
Sur les monts de la terre
Sur les profondeurs de la mer
S'envole dans l'air
Le matin, le midi, le soir fait la belle
Elle saute et s'accroche à la verte tige,
Un petit saut encore dans le vertige
Sauterelle perd l'équilibre
Va-t-elle tomber se rompre la tête
Elle s'accroche en catastrophe
A une frêle brandie
Espérant préserver son honneur
Croyant avoir sauvé sa vie
Mais un ivrogne crapaud
Fumant des gauloises cigarettes
Avalant une vinaigre piquette
Aboyant son croa croa,
Tout en bas,
Tire la langue,
Eh ! Aie ! Aie ! Sauterelle !
Gerbe son Pinot
Eh ! Eh ! Et Patatras !
Madame, Monsieur, Mademoiselle
Ainsi prirent fin les grands sauts
De la sautillante sauterelle.
Ô rouge crevette
Ne pas perdre la tête,
Ton cœur, un épi granulé
Couleur de l'or
Ton âme, ta queue et ton corps.
Toute grillée ou ébouillantée
Ô rose crevette
Déjà au fond d'une assiette
Tombant d'un fil pourri,
Mal accroché d'internet.
Ô ! Cher lecteur
Au cœur de fraîcheur
La morale de cette histoire
C'est qu'il faut penser et croire
Qu'à force de faire des sauts illusoires
On tombe dans une vie sans gloire.
Gwened 30 mars 2021
Virgile ROBALLO***« La leçon de Papy Virgile »
Mon petit GabinTara bain ! Tara bain !
Joue, joue avec tes voitures
Rentre-les toutes au garage
Ne fais pas rougir le moteur
Avec ta voix
Tu fais toujours
Vroun ! Vroun ! Roun ! Roun !
Tarabain ! Tarabain ! Tarabain !
Attention au gaspillage
Trop de fumée et pollution
Va mon petit poupon
Joue, joue mon petit Tarabain
C'est propre de ton âge.
Mais demain
Quand je serai déjà vieux
Tu seras encore un jeunot
C'est cela la résurrection de l'homme
Après et avant la mort.
Mon petit Tarabain
Joue, joue avec tes voitures
Rentre-les au garage
Ne fais pas rougir le moteur
Avec ta voix
Tu fais
Vroun ! Vroun ! Roun ! Roun !
Tarabain ! Tarabain ! Tarabain !
Fais un bisou à ton papa
N'oublie pas le câlin à maman
Maintenant
Viens là
Tout près de moi
Non ! Ça ne pique pas
Fais-moi un petit bisou
Mon sauvage mon loulou
Assieds-toi
Je vais te faire la leçon
Ecoute petit potache, mon joli patachon
Les petits garçons
Qui travaillent bien à l'école
Tout le monde le sait bien
Sont utiles à leur pays !
Mais attends
La leçon n'est pas finie !
S'il ne l'est pas aujourd'hui
Mon écolier ami
Il le sera demain !
Vroun ! Vroun ! Roun ! Roun !
Tarabain ! Tarabain ! Tarabain !
Vannes le 17 janvier 2016
Virgile ROBALLO* * *Gabin ! Mon Petit Grillon Africain !
Mais petit Gabin !Où es tu ? Avec papa ou maman ?Mais viens !assieds toi sur le tabouret en pinEh ! Arrête de taper le tambourinte crois tu un musicien africain ?Mais écoute ! Ecoute !L'histoire du :« Le Grillon Afrrrricain »
Chante toute la nuit
Puis de l'aube jusqu'à midi
Il chante
Comme un guérillero africain
Qui va mourir demain !
Puis Monsieur
Le Grillon
Noir comme un charbon
S'arrête
Regarde une petite enfant brune
Fais semblant
de contempler le clair de lune
Petit coquin
Puis elle ajoute
Qu'il est mignon mon petit grillon !
Cricri !... Cricri ! Cricri !... Cricri !
Toute affligée
Arrive la maman
Suivant sa fille à la trace
Mais qu'est-ce que c'est,
Qu'est-ce qui se passe ?
demande la dame blanche
Soucieuse
A un Black
Mais c'est rien
C'est un conte africain
Mais le grillon
Tire du cordon
Cri... cri ... cri... crack... Cri... cri ... cri... crack...
Madame
C'est un grillon
Noir comme du charbon
Joyeux comme un papillon
Qui va chercher le pollen
De fleur en fleur
Répond le conteur black
Et dans la savane le grillon
Continue de plus belle :
Cricri !... cricri ! ...cricri !...
De l'aube jusqu'à midi...
Et pourquoi pas après ?
demande la petite Charlotte
Se cachant derrière la porte
Et le grillon
Noir comme du charbon
Chante pour de bon
cric ...crac...cric ...crac
Ça sé vwa
T'es une blanc bec
Tw Connè pas Afrrrique
Et crick et crack !
Lui répond en se moquant
L'enfant black:
- Mais charlotte
Il fait très chaud ...
Petite idiote !
Vannes le 18/01/16
Virgile ROBALLO
* * *« Le Tam-Tam »
Monsieur le curé du haut de sa chaire
Met ses ouailles en garde
La musique est l'œuvre du Diable
La Guadeloupe n'a que faire
Que Satan aille se faire rôtir en enfer !
Elle Chante et elle rit
Au son de la musique
Toute sa vie
Jour et nuit
Tam ! tam ! tam !...
Ruisselle de sueur le noir musicien
Pleure et rit le tambourin.
Nègre travaille, travaille
Du soir jusqu'au matin
Danse nuit et jour le guadeloupéen.
Pendant ce temps
Dans le fin fond de la nuit
Noire sombre et obscure
Regorge de vie
La végétation tropicale
Orgies et bacchanales !
Croissent dans les mares
Grenouilles et crapauds
Murmurent en silence
Champs de cannes et roseaux !
Plus loin aussi
Dans le ventre la nuit
Ça peste le rhum
Du matin à midi
Jusqu'à minuit !
Eh ! Blanc bec ?
Eh ! Blanc gâché ?
Il dénigre tout le métro
Se valorise comme il peut
Le pauvre Blanco !
" Mè Antillé-là s'en fou "
La lune rigole avec les étoiles
Et le regard vide et vaseux
Pestant le rhum
Baragouine le badaud :
" Timoun ! Bèl ti fi Gwadloup "
(mon gars elles sont belles les filles de Guadeloupe)
Virgile ROBALLO
Vannes 29/03/16
* * *La mer de Bretagne
Petit Gabin, ne serait-il pas mieux de remplacer le mot, Bretagne par le mot Méditerranée ! Qu'en penses-tu ?
La mer de BretagneQu'on voit chanterDans des robes de sable
L'élégante épouse, mère et femme
Elle est la vaste source de vie et de beautéLa mer de Bretagne
Qu'on voit danser
Dans des pantalons de galets
Le long des cotes découpées
Rêvant de monts et de vallées
Elle rappelle que la vie est aussi réalité.La mer de Bretagne
Que l'on voit converser
Dans sa jupe arc-en-ciel plissée
Là-bas dans le présent le futur et le passé
Est Marie donnant naissance à l'humanitéLa mer de Bretagne
Page immense,
Papier glacé, papier brillance
Vaste océan de poissons de mots
Plume d'écrivain navigant comme bateau
Pierre d'eau modelée par le sculpteur
Palette de couleurs devenant tableau...
O Bretagne mer
Âme lumière
Bleue, turquoise, verte... Couleur d'argent
Corps de Pentecôte, colombe blanche, esprit saint
Corps d'Ascension,
On te voudrait, on te cherche, toujours fuyant
Mais qui es-tu... La Mer ?
Au cœur doré aux reflets changeants... Basse Mer
Haute Mer
Étal, Toutes les six heures
Tu t'en vas, tu t'en reviens
On ne sait pas, on n'en sait rien
Mais, pourquoi l'étal ne dure qu'une heure ?
Le Lusitania peut-il te faire confiance
Les voiles blanches toutes ouvertes au vent
De toi Mer, la vie, le destin dépend
De l'Homme bon ou moins bon marin ?
Haute Mer
Basse Mer
Mais quel est ton bon niveau
Demande le Lusitania, le sage bateau.
O Bretagne de la mer ?
Que dire ? Que faire ?
Plus on descend moins on s'élève ?La mer de Bretagne
Que l'on voit chanter
Dans des robes de sable
Que l'on voit danser
Dans des pantalons de galets
Est corps de couleurs
Épouse, mère, femme en fleur
Âme à la lumière d'argent
Cœur doré aux reflets changeants ...Ô Mer de BretagneCœur doré aux reflets changeants .Que tu es petite et belleDans le Golfe du Mor-Bihan !
Vannes 19/07/2021
Virgile ROBALLO***Les dictateurs... trices
« Les Dictateurs... trices »
Tout est clair...
... tout est simple
O.k. ! Va bene ? Bien sûr ! Vale ! Pois sim !
Oui ! Oui ! N'est-ce pas !
Mais il y en a ras le bol
Il y en a assez !
De ces Dictateurs
Du « moi je »...
Du moi, c'est comme ça ...
...et pas autrement
Du tout est clair...
...Du tout est simple
Du il n'y a qu'à...
Non ! Non ! Non !
Dans la vie ce n'est jamais tout clair
Non ! Ce n'est pas souvent simple...
Il y en a ras le bol
Il y en a assez
Et tous ces comportements de la vie
Des dictateurs (...trices)Des Autoritaristes
Frontistes Fascistes ou Communistes
Extrémistes de gauche ou de droite
Tout est clair
Tout est simple
Or la vérité
La réalité
La vie
Est bien différente
Elle est dans la controverse
Dans le poids du pour
Et dans le contrepoids du contre
Elle est dans les attitudes
Sages et de nuances
Soit humble Madame Monsieur l'autoritariste
Mais qui es-tu
Qui donne opinion sur tout
Et surtout sur ce que tu ne connais pas
Informe-toi
Sur le sujet
Avant d'en parler
C'est ton devoir
Même si on ne peut jamais tout savoir
Ensuite, ensuite seulement
Donne ton humble
Solution
A tout problème ou question
Non ! Non ! Non !
Dictateur du « moi je »
Tout n'est pas clair
Tout n'est pas toujours simple
La vérité
La réalité
De la vie
Est bien différente
Pèse bien le pour
Tiens bien compte du contre
Car un problème
Une question
Peut avoir
Différentes bonnes réponses.
Vannes le 1er mai 2021Virgile ROBALLO***« Mon Saint David »
Ô Mon petit Papy
Mon Saint David auréolé
C'est dimanche
Le clocher t'appelle
Pour rendre visite à dieu
Vas, mets ton costume noir
De la même couleur que tes souliers
N'oublie pas ta blanche chemise en lin
Les beiges chaussettes en laine te vont si bien !
Mon petit papy
Mon saint David auréolé
Tu es si joliment habillé !
Gare à toi, il ne faut rien tâcher
Mais t'as intérêt à te dépêcher
Faire, faire très attention
À ton Petit Lys tout blanc
C'est ainsi que papy appelait sa Rachel
Dévouée au pays de lait et miel
Elle va t'échapper de la main
Tomber dans les bras de monsieur le curé.
Mais il est presque midi !
C'est l'heure
Mais tu n'entends pas les cloches
À la messe ! Allons à la messe !
Trouver ta Rachel, mon adoré Papy !
Vannes
Virgile ROBALLO 0|0|PartagerCommenter« Prière d'un intégriste Satanalazariste en 1961 »
Oh Notre dame de Fátima
Reine du Portugal et notre mère
Tu es descendue sur notre terre
Mais c'est la Sainte Russie tu veux sauver
De tous ces rouges bolcheviques
Matérialistes et sans dieu
Leur place rouge infâme
Ne pourra jamais supplanter
Notre place blanche et son âme !
Oh ! Notre dame de Fatima
Reine du Portugal et notre mère
Et de notre Église entière
Tu nous demandes de saints sacrifices
Beaucoup de prières pour la sauver.
Que tous tes vœux soient exaucés !
Amen ! »
Oh Salvé Marie, reine du ciel, dans cette même année de 1917 tu as choisi notre Portugal notre humble village de Fátima pour demander à ce pays et au monde de prier pour la conversion de la Russie et de lutter contre l'orgueil sanguinaire des athées bolcheviques.Amen !
Sainte Marie a élu notre pays pour indiquer le chemin fait de prière, de sacrifice qui mène à Dieu. Par la pauvreté et l'humilité nous avons l'obligation de combattre cette Europe corrompue par la modernité, l'orgueil et ces autres choses bizarres qu'ils nomment démocratie, laïcité, socialisme, communisme et autres absurdités. Notre chère patrie est le rempart de la citadelle divine qui brille dans l'abîme de la colline.
Amen !Extrait tiré du roman "Il était une fois un loup spécial ...Virgile ROBALLO***« Que c'est étrange cet angeSaint et Soldat ! »Mais c'est étrange
Saint Gabriel Archange
De Dieu fidèle messager !
Et toi ô vaillant Saint Michel !
Général des divines armées
Pourquoi autant de sang
En nom de ta divinité ?
Ô Michel !
Général du royaume du ciel
- Le Paradis de lait et miel -
Engaine tout de suite ton épée
Point de guerre mais des fontaines d'amitié
Ô Michel de tous les torts
Comment ! Comment ! Comment !
Peux-tu être soldat et saint
L'un est apôtre de la vie
L'autre condamne à la mort
L'Hypocrisie dans le mensonge
Est la morale des plus forts ...
Mais c'est très étrange
Saint Gabriel Archange
De Dieu fidèle messager !
Et toi ô vaillant Saint Michel !
Général des divines arméesComment ! Comment ! Comment !
Peux-tu être soldat et saintVirgile ROBALLO***« Éole, le dieu grec du vent »
Ma Bien-AiméeTu sais bien qu'il passe plus facilement,
En ce moment,
Le maquereau et le chinchard à travers les mailles
Que sur notre table de sentiments
Viande ou cochonnaille...Dit, En cette jolie BretagneUn malheureux proverbe, sans faille
Et...Ma Petite Pensée
Éole souffle si fort
Si seulement il pouvait s'essouffler
Il semble prendre plaisir
A gifler nos idées et nos corps
Mais arrête Éole de nous étouffer
Nos âmes sont déjà des girouettes fatiguées
Flottant tristement à ta merci.
Tes morsures sont des sillons ouverts
Dans notre chaire torturée
Donne-nous de répit et de grâce
Rien que pour un instant.
S'exalte encore ma Bien-Aimée
En riant, mi-figue, mi-raisin :
Te rends-tu compte Mon amie. Nous sommes maudits par le destin et détestés par ce diable de Dieu Éolien. Il s'introduit avec colère entre les multiples orifices,
Des plaies de cette fenêtre
À la chaire ouverte
De nos corps
De nos cœurs
De nos âmes.
Si nous passons le doigt dans son carreau cassé,
Nous y verrons le présent et notre avenir brisé
Nos douleurs et colères
Provenant de l'enfer des blessures
Meurtrières...Vannes le, 11 mai 2021Virgile ROBALLO****Le Rêve de grand-père
Tant bien que mal Papy se réveille. Il sort en titubant d'un long rêve qui dura plus que le temps de l'examen.
- Quel cauchemar étrange. Mais où est mon Wald ?
La réalité c'était qu'avant de parvenir à l'étape finale des examens du mois de juillet il a eu au moins quatre années d'une préparation où il a fallu sauter par une myriade d'obstacles les uns plus infranchissables que les que les autres.
En effet tous les maîtres, présentaient les meilleures et mieux remplies petites têtes de toutes les écoles des villages du Canton de Soutugal. Elles étaient brunes, noires, blondes, couleur châtain, bien peignées, en brosse, en bouclettes ou avec la respectueuse et disciplinée raie latérale.
L'on dirait de petits anges contents d'avoir mangé tout le sucre et les nombreuses gourmandises que le ciel accorde aux petits enfants sages. Ainsi parlait sœur Rachel au catéchisme.
Pourtant tout au long de ces quatre ans, depuis le « b, à ba » du début et ensuite l'amoncellement de faits historiques, de textes épiques sur Dieu, sur la patrie, sur la famille, mais aussi de problèmes de géométrie, de calcul, de tables de soustraction, de division, tout dû être gravé sur les stèles de la boîte crânienne des petites têtes.
Bien sûr, pour faire pénétrer tout ce bon savoir dans ces belles petites têtes il a fallu beaucoup d'ordre, d'autorité, de discipline, d'hymnes au garde à vous, beaucoup de prières, messes et chapelets.
Cela ne pouvait se faire que grâce à une pluie quotidienne et bienfaisante de coups d'une baguette de bois de cognassier que tombaient généreuses pendant quatre bonnes années.
Seulement ou presque Sœur Rachel en avait assez de ces pluies et de cette grisaille qui assombrissait l'âme et fendait le cœur. Mais que pouvait une religieuse servante de dieu devant tout un village dirigé d'un bon pouvoir divin par le père Trampoline ! N'était-il pas au nom du grand chef et de dieu le pasteur du village ?
- C'est un devoir patriotique et de bon catholique que chaque petite tête sélectionnée, sache sur la pointe de la langue, tout le programme officiel. Sinon où va-t-on ?Location Vacances Bretagne"L'examen"
Tant bien que mal Papy se lève. Il sort péniblement d'un sommeil lourd et fécond.
- Quel cauchemar étrange. Mais où est mon Wald ?
De la salle du 1er étage, la porte entrouverte, laisse passer un léger courant d'air, en même temps que des voix rauques suivies d'une voix d'argent :
- Quelle est la racine carrée de 1926 ?
- Quelle est la superficie du Portugal ?
- Comment fut nommée la 1ère dynastie ?
- Quels sont les noms des fleuves et montagnes du Portugal ?
- Le Portugal est-il une démocratie ?
- Non Monsieur le Professeur d'histoire et géographie. Le Portugal n'est pas un pays de mous, ni de désordre, ni de gens sans loi ni foi ! Le Portugal est un pays d'ordre, de respect, d'autorité garantis par une noble et forte dictature dont le chef est notre bien aime le Dr Salazar.
- Justement Monsieur Wald, qui est-ce le Doutor Antonio de Oliveira Salazar ?
Se mettant au garde vous Wand continue à répondre comme un perroquet.
- Le docteur Salazar est le plus grand homme d'état portugais de tous les temps, il est le grand chef qui a toujours raison, il sait d'où il vient et il sait où il va. Il est plus grand, plus grand que dieu, que ...
- Oui ! Oui ! Presque ! Mais pas tout à fait, Monsieur Wald. Dieu est au-dessus de tout. Corrige l'examinateur de religion et morale. Mais continuons suggère le chef de jury légèrement offusqué qui tenait à montrer qui était le chef.
- Notre belle patrie gouvernée par son excellence le Dr Salazar est-elle un petit pays ?
- Oui Monsieur le professeur ? Un froid semble glacer la salle qui transpire de chaleur. Puis Wald se reprend d'un air sérieux.
Pas du tout Monsieur ! Le Portugal est grand, très grand grâce à ces illustres, guerriers, navigateurs, conquistadors, grâce à tous ces grands portugais comme le Dr. Salazar. Après une pose il reprend avec assurance.
- Le Portugal est grand Monsieur le professeur. Il va du Minho jusqu'à la lointaine île de Timor en passant par l'Afrique, l'Asie et l' Océanie. Le Portugal a conquis le ...
- Très bien, Très bien Monsieur Wald. Maintenant récitez votre poésie :
- Et quand est-ce que ce gamin va réciter le Notre père qui est aux cieux ! Vous exagérez collègue ! S'insurge le prêtre et professeur de religion et morale.
- Pas le temps Monsieur le curé. Regardez le nombre de candidats. Puis faisant un geste d'impatience.
- Votre poésie Monsieur Wald. Pressons ! Allez ! On vous écoute !
Et le petit Wald comme un petit canari se mit à épiloguer :***« Oh mon village ! »
Le bien nommé Soutugal
Oh Mon Village, mon village natal
Tu es le plus joli du Portugal
Au nord, tes terres grasses abreuvées par le Freixal
Au sud tes vergers inondés par le Côa
Il n'y a pas un autre village comme toi.
Comme j'aimerais être de tes terres le laboureur
Avoir le juste pain quotidien
Vivre dans la paix et la grâce de ton Seigneur !
Des jolies collines coiffées aux eaux couleur argent
Des vallées parfumées aux fleurs bleues de lin.
Oh mon village, mon village natal
Tu es le plus beau du Portugal !
Comme j'aimerais avoir les dons de Camões
Chanter humblement tes beautés
Sillonner la mer verte de tes collines et tes vallées
A bord d'une fière caravelle
Et montrer à tout le Portugal !
La gloire de mon village natal !...... //.....
Une partie du public au fond de la salle s'assit, applaudit et on entendit ce tintamarre jusqu'aux quatre coins du Portugal.Mais une autre partie, la plus nombreuse, se leva et cria en silence :
- Qu'ils arrêtent de nous bassiner avec ce nationalisme, ce patriotisme de pacotille, et cette autosatisfaction de pauvreté chrétienne.Tout cela s'entendit dans tous les coins du monde entier.Janvier 2020Location Vacances Bretagne
Extrait de: « Il était une fois ...»
Un Loup Très Spécial
Qui mangeait les fleurs des bois d'Espagne
Et croquait les enfants des villages du Portugal »par Virgile ROBALLORêve ou cauchemar de Grand-père
Il est 9h. Le soleil déjà tout débraillé et en sueur, chauffe à tout va cette matinée du début de juillet.
Grand-père cavalier au cœur si vaillant, devant carabinier, policier ou douanier sent maintenant son cœur s'emballer et perdre les étriers.
Mieux mettre pied à terre pour ne pas tomber. On dirait que le don Quichotte de la Raya vient de prendre 10 ans de plus. Tout en prenant appui sur la rambarde il va s'assoir, à l'ombre bien en haut de l'escalier intérieur, qui monte au 1er étage de l'école Municipale de Soutugal. Il s'efforce de garder prise en concentrant son regard sur le sable blanc de la cour, toute vide. Mais la lumière vive qui s'en dégage lui fait fermer ses paupières. Est-il en vie, est-il en train de dormir, de rêver ou cauchemarder ?
Il semble accuser le coup. Ce n'est pas facile pour ce papy de porter en gestation pendant 4 ans, au cours du Ce1, Ce2, Cm1, Cm2, comme femme enceinte, tout cet espoir déposé sur son fils Claudio, sur sa bru Virginia, qui disparurent d'une mort brutale en Angola. Tous ses espoirs retombent sur son petit-fils, le petit Wald de son cœur. En ce moment de la matinée son petit est en train d'accomplir quelque chose de plus que son examen de fin d'études primaires.
Et celui qui n'est plus le tout jeune David est un grand-père, le cœur tantôt au galop, tantôt au trot et même dans ses chaussettes. C'est qu'aujourd'hui, il est grand-père, papy, mais aussi père, mère et même grand-mère !
- C'est un mystère cher lecteur et lectrice.
Toute la famille est en lui, dans une seule et unique personne, pour son Wald.
Papy David est aussi, en ce moment, diverses identités. En ce jour d'été papy, mi assis, mi allongé sur l'escalier de l'école de Soutugal sommeille profondément. Il semble naviguer tranquillement dans son sommeil comme poissons de rivière nageant sans se presser pour atteindre la mer
Puis bien endormi, grand père laisse aller son rêve vers d'autres contrées. Il louvoie simultanément entre le présent et le passé.
Rêve de papy, es-tu cette tragédie de la tauromachie qui se décline en trois unités : le passé, le présent, et le futur !
Il voit en rêve son petit wald, un petit taurillon au centre de l'arène en train de subir les banderilles de ses examinateurs comme s'il s'agissait de la fête brave de la tauromachie aux arènes du Campo Pequeno à Lisbonne.
Après l'émotion, la fatigue, l'angoisse, papy se retourne, il se vautre sur l'escalier, comme taureau de corrida après l'estocade. Un léger souffle brise un ronflement de gargouille bouchée. Rêve au cauchemar, il galope à bride abattue à travers les espaces et le temps.
Serait-il maintenant ce taureau paissant tranquillement dans les verts pâturages en bordure du fleuve Coa ! On dirait qu'il rumine avec une marguerite blanche au cœur jaune. Est-il homme au taureau ? Est-il David ou Wald ? Papy se retourne encore tout en continuant à parcourir le royaume des songes.
L'idée d'un taureau avec une marguerite blanche au cœur d'or pendant de son museau, prend forme dans son inconscient. Serait- elle la mémoire de ces vertes prairies, de ces herbes grasses du printemps ? Il s'en est donné du bon temps, en sautant, en courant des espaces, en respirant cet air pur au milieu de la nature. Quelle vie !
L'étable, l'enclos, l'herbe sèche sentant l'enfermé et le moisi, ce n'était pas pour lui. Il n'était pas n'importe qui. Il était un taureau, aux qualificatifs nobles de brave et sauvage.
Mais ce taureau est-ce lui ou son Wald ? Un brouillard dans les idées le laisse dans le doute. Mais où est-il dans la prairie ou dans l'arène ?
Le fier taureau écorne tout ce qui passe à sa portée. La rage de ses cornes acérées envoya au diable une silhouette. Comme un vrai taureau qu'il était, il rasait tout sur son passage. Pourtant au moment où il ne s'y attendait pas une banderille lui perce profondément les chaires. Son sang en jets saccadés rougit abondamment le sable blanc enveloppé dans une nouée de poussière. Mais qu'est-ce que sait que cette douleur terrible qui l'étouffe. L'idée de la mort surgit et le trouble. Puis se reprenant.
- Mais ne vaut-il pas mieux vivre pendant quatre ou cinq ans sans patron, ni maître, dans la liberté des près et mourir debout en luttant dans l'arène que vivre comme un veau opprimé dans l'étable pendant six mois et mourir comme un lâche sous le couteau de l'abattoir ?
Petit taureau en nage, se moque de la mort après avoir vécu la vie. Dans un ultime regard au seuil de la mort, mais le sang lui trouble déjà la vision, il croit apercevoir en haut de la tribune un écriteau en lettres rouges sur fond doré.
« Se dijo el toro antes de morir, Qué pena dejar este Mundo sim probar las pipas Fagundo »
Ce qui donne dans ta langue cher lecteur : Alors le regard éteint, il se dit : Quel dommage de laisser ce monde sans avoir goûté les bonbons Rubiconde.Vannes le 1er janvier 2020Location Vacances Bretagne
extrait de:« Il était une fois ...
Un Loup Très Spécial
Qui mangeait les fleurs des bois d'Espagne
Et croquait les enfants des villages du Portugal »Manuel Cigano, le gitan
Il demande à Zè-Luis, l'employé agricole, de seller le lusitanien et les 2 mules avec les selles des jours de fêtes celles qui avaient été joliment faites par un gitan au nom de Manuel Cigano.
Les traits du visage de celui-ci rappelaient ceux de ses arrières ancêtres, provenant de l'Inde, mais aussi mélangés à ceux d'Egypte, pays où son peuple était passé jadis.
Manuel, le gitan était un homme imaginatif dans la conception et le décor de son ouvrage. Un connaisseur ne pouvait pas confondre son travail avec celui d'un autre maître dans la matière.
Lors de la conception de ses selles, Manuel y exprimait sa personnalité et même l'histoire inconnue de son peuple. Les trois ou quatre selles qu'il avait faites pour les montures de mon grand-père, avaient la forme d'un gros cœur dont la partie arrière était ronde et celle de devant se terminait par une pièce en métal en forme de T.
Lorsque la monture franchissait le seuil de la porte, et qu'elle passait de la pénombre de l'écurie à la lumière du jour, ce T, en cuivre doré, en plus de servir d'appui au cavalier, réfléchissait une lumière où l'on apercevait par éclats les couleurs de l'arc-en-ciel.
Ce flash de lumière attirait en premier les regards de l'observateur attentif, ensuite emprisonnait admiration de ses yeux et après, les emmenait hypnotisés vers les décors de la couture latérale qui faisait le tour de la selle. Ce décor était un joli point de croix qui donnait vie et éclat à une ligne en lin de couleur verte du côté droit de la couture et une autre ligne rouge du côté gauche. En son milieu plus étroit et plus mince courrait une ligne jaune qui rehaussait l'harmonie des trois couleurs de la république au grand bonheur de grand-père. Cette grande couture reliait les deux parties de la selle. Celle du bas était faite d'un cuir couleur naturelle, souple, doux au toucher et adaptée à la morphologie particulière du dos de chaque monture.
Il était hors de question, impensable même, de ne pas seller une monture avec sa propre selle et cela au risque de blesser l'animal. De toute façon si vous ne respectez pas ces règles simples, la bête vous le fera vite savoir d'une manière ou d'une autre. Chaque animal a sa morphologie, sa personnalité, son langage, son caractère que le bon cavalier se doit de bien connaître. Sinon au lieu de vous donner son amitié la monture, qui n'est pas bête, mettra votre comportement irrespectueux par terre.
La partie supérieure de la selle était faite d'un cuir teinté de couleur bordeaux plus résistante, elle était modelée selon la morphologie du cavalier ou de la cavalière. C'est qu'un cavalier et sa monture dans leur démarche ne doivent faire qu'un.
A ce sujet, soit dit en aparté cher lecteur, il y a même des historiens qui se laissent aller à penser que l'harmonie du cavalier conquistador espagnol et portugais, dont la selle y est pour beaucoup, campés fièrement sur leur monture, ne faisant plus qu'un, a contribué à berner les indiens d'Amérique sur leurs intentions réelles !
Mais, cher lecteur, ce qu'il est permis de dire en guise de véracité, c'est qu'il était tant le cœur que Manuel, le gitan, mettait dans l'exécution de son ouvrage, qu'il ne serait pas juste à son égard de ne pas remarquer la belle association entre les lignes des coutures de la selle avec le mouvement et la démarche élégante de papy chevauchant avec fierté son lusitanien en ce jour de l'examen de Wald.extrait de "Il était une fois un loup spécial ...... A l'aube de ce 3 juillet 1955 grand-père sauta du lit. Il en avait assez de se tourner et se retourner encore. Le sommeil n'arrivait pas. A quoi ça sert d'attendre celui qui ne veut pas venir. L'on ne peut pas faire boire un âne qui n'a pas soif se dit-il en lui-même.
Mais pourquoi cette nuit d'été lui semblait pourtant plus longue que celle de la Saint sylvestre ?
Pourtant en cette saison de l'année les nuits sont extrêmement courtes. Les corps des villageois travaillent du lever au coucher du soleil au village. Ce n'est pas le temps de se reposer et tout sommeil est peu.
C'est le temps de cueillettes et moissons. Les corps moulus par le dur labeur manquent de repos. Mais personne n'écoute leurs plaintes :
- On n'est pas encore couchés que l'on doit déjà se lever !
Pourtant, le corps de grand-père ce jour-là n'était ni fatigué, ni manquait de sommeil. En ce jour de juillet, il y avait chez lui une force incroyable, un instinct que le poussait vers la petite ville de Soutugal. Pourquoi ?
Cher lecteur, chère lectrice, l'on dirait que tu ne sembles pas comprendre la raison de cette frénésie de grand-père. Pourtant tu connais mieux que quiconque ses qualités, ses défauts ainsi que la motivation principale de sa vie. Alors pourquoi laisser ta réflexion en attente d'une réponse qui te tomberait tout droit du ciel! Rien ou presque rien ne tombe jamais du ciel, sauf peut-être de la pluie. Allons donc avance, de par tes pas, résous toi-même les énigmes de toute vie, celle de grand-père, de Wald, mais aussi la tienne.
Maintenant prends le fameux petit tabouret de Wald, assieds-y, deviens pour quelques instants l'enfant que tu as été aussi et écoute ce qui suit :
Pour célébrer les fêtes de Noël, il était courant dans le village de Wald, que la maitresse de maison décapite, une poule ou un canard. C'était une scène assez macabre. On pourrait même arguer qu'il s'agit d'une maltraitance barbare infligée à un animal. Certainement que ces arguments ne sont pas sans fondement et sans doute faudrait-il trouver une mort plus douce à ce pauvre animal.
Bien sûr lecteur qu'il y a des morts inhumaines et condamnables, voir inutiles, dont il faut en finir. Pourtant dans le sacrifice de cette poule ou de ce canard, il y a en lui, la résurrection de notre vie. Celle-ci est une mort qui donne la vie ! La vie tu m'entends !Mais mettons ce débat important de côté pour le moment.
C'est que le petit Wald lorsqu'il eut l'occasion d'assister à la dite scène ne se posa aucunement ces questions prématurées pour son âge. Il ne vît que le côté drôle et incompréhensible de la situation.En effet si par mégarde la maitresse de maison, le plus souvent son papy, lâchât le canard, après l'avoir décapité, celui-ci s'échappait en courant en direction du poulailler !- Comment cela est-il possible s'était demandé Wald en lui-même !
Mais cher lecteur, revenons à ce jour très matinal du mois de juillet, un des plus beaux jours de papy. Et chose étrange, papy se comporta, comme le canard de Noël !
Son corps ne réclamait pas le repos du lit, à partir en chevauchant à toute hâte son lusitanien, afin de rejoindre sa tête à lui qui était depuis la veille en compagnie de son petit-fils à Soutugal !
Son Wald y passait avec brio et tranquillité l'honorifique examen de certificat de fin d'études primaires !
Mais tu l'avais déjà bien deviné, cher lecteur.La vie plus dure qu'un os
Bien sûr il n'était pas totalement aveugle. Un bon contrebandier doit même voir clair dans l'épaisseur de la nuit. Il en savait quelque chose. N'avait-il pas déjà usé les sabots bien ferrés par Manuel le Gitan de cinq chevaux, à traverser la frontière clandestinement ? Toujours par un temps du diable et des chemins où Jésus n'aurait jamais osé passer. Les troupeaux de vaches, de moutons, de porcs il fallait bien les diriger à travers champs, montagnes, les dissimuler dans le maquis loin des yeux avides et rapaces des carabiniers espagnols. Sinon c'était laisser aller à l'eau-vau toute une semaine d'un travail de forçat. Les temps étaient plus durs qu'un os !
La contrebande se faisait obligatoirement toute l'année, mais particulièrement l'hiver. Il n'avait rien d'autre à faire ni dans le village ni alentour et il fallait bien manger. C'est qu'un estomac vide ne te laisse pas en paix et plus il est vide et plus il réclame et crie sa révolte. Il exige, impose, te harcelle comme l'autre de Lisbonne.
En plus du vent « sieiro » continental, soufflant du ventre enneigé de la Castille, un froid glacial, à couper au couteau, vous fouette le visage, vous givre les sourcils, vous brule la pointe du nez, vous congèle les autres parties du corps que la bonne morale ne permets pas ici de mentionner.
De ces temps-là papy gardait des souvenirs horribles. Qu'on ne vienne pas lui dire, à lui, que la vie avant était meilleure. Dépassant déjà ses quatre-vingt-dix automnes, ces cauchemars d'antan inondent encore sa mémoire de ses noires.
Même la vie des bêtes était plus douce que celle des contrebandiers. Eh ! Le pire de tout, c'est que parfois le gain de la contrebande se perdait dans la besace des négociants malhonnêtes, d'autres fois dans le bissac des carabiniers espagnols ou dans la gibecière des douaniers portugais.
Pourtant ce que lui faisait le plus mal c'était peut-être cette voix de peur, imprécise qui le taquinait chemin faisant avec les bêtes. Elle était aussi négative, hésitante, se disputant dans le plus profond de son être avec une autre plus positive, plus avenante, plus rayonnante, plus téméraire qui, heureusement, l'emportait le plus souvent. C'était cette dernière qui faisait de lui ce qu'il était ou ce qu'il croyait être. Il ne le savait pas vraiment, même s'il la questionnait sous toutes ses coutures.
Parfois grand-père marchait au cul du bétail comme un zombi. Résultat de la fuite constante à la peur, manque de sommeil, angoisse, stress. Des nuits de marche dans le noir de la nuit, mais le sourire du clair de lune n'était pas vraiment le bienvenu. Celui-ci faisait de tout le monde une cible facile aux fusils des carabiniers.
Il arrivait que Grand-père aux premières lueurs de l'aube, parfois plus endormi que réveillé, dominé par la fatigue fut dérrangé par une question à brule pourpoint de la part de ses compagnons :
- David ! “Estàs a pensar no Sezudes?”. Sezudes était un mot populaire du parler de la Raia, un terme pas vraiment précis dans sa signification. Cela devrait dire approximativement, David es-tu en train de divaguer derrière le troupeau ?
Mais le contrebandier également à cheval en tête du troupeau n'avait jamais la chance de pouvoir s'assoupir ou de baisser sa surveillance, bien au contraire. Il devait choisir le chemin le plus sûr, le plus court et surtout être capable de parer aux innombrables dangers. Il fallait avoir l'oreille fine comme le loup, l'odorat affiné comme un chien de chasse, la vue du rapace, la ruse du renard, l'intuition et le sens de l'orientation d'un chat. Et bien sûr avoir pour monture un malin cheval lusitanien retraité des « touradas » et être un bon cavalier.
Toutes ces aventures périlleuses de contrebandier au long de longues s années avaient donné à grand-père un certain savoir, une excellente pour comprendre le monde, analyser les gens, démasquer les intrigues et même dévoiler les combinaziones et corruption de Lisbonne, mais aussi du chef-canton la petite ville de Soutugal.
Grand-père savait mieux que quiconque que, celui qui a le couteau et le fromage entre les mains, le coupe et le partage comme il veut. Grand-père ne se faisait pas d'illusion, il savait que la plus grosse part du fromage irait aux gens de pouvoir et de quelque savoir et aux lèches bottes qui les soutenaient.
Dans ces moments-là sa sœur lui revenait en exemple. Sa sœur elle, vivait à la ville elle, achetait des livres elle, lisait des journaux, tous les journaux, les bénis du régime et même les maudits qui arrivaient clandestinement de l'étranger. Sa sœur était différente. Elle était Madame l'institutrice. Elle avait du savoir et du pouvoir
Il devait se l'avouer. C'est cela qui lui manquait à lui. Il ne pouvait pas accepter que son petit-fils en soit privé une fois adulte.
Grand-père voulait espérer un avenir meilleur pour son Wald. Grand-père avait aussi envie de rêver. Papy avait envie de voir de ses yeux courir à bride abattue ce cheval que monterait son petit-fils. Il le voyait déjà instituteur, même professeur diplômé de l'Université de Coimbre, marié à une femme avec la tête sur les épaules. Que son cœur le protège de ces femmes transparentes peinturées comme des poupées russes et rien dans la ciboulette.
Peut-être que son petit-fils lui ferait accepter la mort tragique du père et de la mère de Wald. Voir la vie poursuivre la lignée de la famille...Mais savoir est pouvoir.
Pourtant malgré le don de parole réel grand-père était hanté par un certain malaise, voir complexe de ne pas avoir fréquenté assez l'école. Lors des conversations de rencontre de famille à la Toussaint, à Noël ou à Pâques il souffrait d'une sorte de domination de la part de sa sœur ainée, l'institutrice. En plus du verbe, celle-ci était une vraie encyclopédie.
De plus elle avait une aisance pour tirer au clair ce qui était caché avec ruse entre les lignes de la combine politico-religieuse de Lisbonne et les chemins tortueux et glissants du curé du village, le père Trampolin. Dans une conversation, quel qu'il soit le calibre des protagonistes, sa sœur ne se laissait jamais vendre de la farine de seigle pour de la farine de blé.
Dans ces moments-là, grand-père ne pouvait pas cacher la fierté d'être le frère de sa sœur. Il l'admirait en tant que sœur et encore davantage comme femme.
- Ma sœur est une femme qui sait séparer le blé de la paille !
L'idée des études de son Wald, qu'il portait dans son sang et qu'il martelait dans sa tête lui couteraient la peau des fesses, comme lui faisait remarquer sa radine de femme. Mais qu'importe ! Coûte que coûte son petit-fils irait au lycée et pourquoi pas ensuite à l'université. Il n'était pas libre de parler dans ce pays du Gogoland, mais personne ne l''empêchera de rêver. Je veux rêver du mieux et du meilleur pour mon petit-fils, mon petit Wald. Puis à voix haute répondant à l'avarice de sa femme :
- Le meilleur héritage que nous pouvons laisser à nos enfants c'est les études. Le savoir est la plus grande richesse des hommes !
- Ton fils ? Mais il est mort dans ce pays de terroristes sauvages.
- Wald est mon petit-fils. Il est deux fois mon fils. Je te l'ai dit moult fois. Tournant le dos à la femme dont les paroles étaient toujours acides il pleura la mort simultanée, douloureuse atroce de son fils Claudio et de sa bru Virginia en Angola lors de la révolte contre le régime autoritariste de la métropole au printemps de 1961.
***Fier de lui-même ?
Grand-père était fier de son Wald, mais également de lui-même. Mais il était hors de question de le montrer d'une manière ostentatoire. C'est qu'il avait avec les autres une relation d'ouverture et il était conscient que chacun avait dans sa personnalité des atouts et des faiblesses. Pourtant en le regardant avec attention, on voyait bien qu'il se plaisait à donner de lui une image d'un homme malin et débrouillard. En effet, il se débrouillait presque toujours pour dénouer la corde infestée de quelques mauvais crabes, aussi bien du village que de la petite ville proche de Soutugal, qui prétendait étouffer avec quelque loi ou ruse les pauvres villageois.
C'est vrai aussi que, sans avoir fait de grandes études, celles-ci n'étaient que pour les enfants dites de bonne famille, grand-père avait différentes cordes à son arc.
Il était paysan, commerçant en bétail, laboureur, charpentier, contrebandier, conteur, mais aussi un tantinet syndicaliste, incroyablement anti-cureton, diablement non-satanlazariste et grand pratiquant de l'amitié avec presque tout le monde.
Comme paysan, sa relation avec la terre était d'ordre sentimental, amicale, sensuelle presque féminine. L'art du laboureur lui venait naturellement de son âme. Dans une main douce l'aiguillon, dans l'autre ferme l'araire, il dirigeait avec goût la paire de bœufs tout en dessinant dans le champ de labour des sillons tout droits qui laissaient bouche bée d'admiration les passants.
En toute occasion, mais essentiellement au cours des longues soirées froides et enneigées d'hiver, entre amis et la bonne humeur, autour d'une poêlée de châtaignes grillées animées par une cruche de vin qui se laissait boire, grand père était l'admiration de tous par ses dons de parole , dans l'humour et l'imagination.
Comme un poisson se mordant la queue, le conte donnait du rêve aux enfants, l'opinion ouvrait les yeux aux aveugles, les incartades comiques faisaient rire les femmes, l'habit de monsieur Trampoline, le curé du village, ne faisait pas de lui un moine, le grand chef du pays plus diabolisé que sanctifié devint Satanlazar pour l'éternité. Tout jeu, débat ou idée pendant la sacrée soirée prétendait oublier tous les malheurs du village dans la risée.
Mais les lendemains des jours de pluie, après avoir pris un petit verre d'eau de vie grand-père sentait l'appel de la terre. Il partait pendant des heures sans prévenir personne. C'est qu'il rendait visite aux terres fraîchement labourées. Il parlait de l'odeur de cette terre comme s'il s'agissait d'une femme en couches. Il la prenait dans la paume de sa main, la caressait de ses doigts, s'imprégnait de sa chaleur humide et ensuite la laissait tomber tout en la caressant entre ses doigts. Quelques secondes de silence s'écoulaient et comme s'il parlait à quelqu'un il disait d'une voix rassurée :
- A la Saint Pierre, nous allons avoir des pommes de terre grosses comme des citrouilles et la chère douce comme le ventre d'une femme.
***Wald fera des études
Dans la tête de grand-père la décision était prise. Son petit Wald fera des études. Il était inimaginable que son petit-fils reste au village dans l'ignorance, victime des railleries méprisantes de la ville. Il ne sera pas la risée des fonctionnaires administratifs de la Mairie de Soutugal !
De la Foire de Sao Pedro aux premiers jours de juillet, le temps avait passé très vite. Presque aussi rapidement que la traversée du maigre fil d'eau estival du Coa en sautillant de pierre en pierre. Pas besoin, en cette saison, d'aller rattraper le pont à une bonne trotte de là. Cependant il était hors de question de rater une pierre et de mouiller les rustiques chaussures, mais tellement précieuses. Elles étaient inusables à vie. En effet, Manuel Pires, considéré un génie au village venait de faire une invention. Au lieu de continuer à faire les traditionnels sabots, il eut l'idée de remplacer la semelle en bois, par une semelle découpée à partir d'un vieux pneu de voiture. Le gamin le plus espiègle et satané ne pourrait jamais venir à bout de la robustesse des nouvelles chaussures. Mais le nom de cordonnier sciait mal à Manuel Pires, car les dites chaussures n'étaient nullement cousues avec la moindre corde mais avec un fil, dur comme du fer, fait à partir de poils de cochon noir enduits de cire.
Grand-père se passant les mains sur sa tignasse blanche en guise de peigne ne pouvait pas ne pas se sentir fier de sa décision à l'égard de l'avenir académique de son petit Wald.
Il voyait déjà son petit-fils monter sur l'estrade pour recevoir son beau diplôme de fin d'études primaires. Il porterait les chaussures faites par Manuel Pires, bien soignées, avec les chaussettes en coton blanc tricotées par sa tatie. La couleur trancherait avec le pantalon noir tout en s'associant à merveille avec la blancheur de la petite chemise à manches courtes.
Wald, son petit-fils, aurait l'air d'un beau et vrai monsieur.
***Maria da Fonte
Grand-père portait en lui depuis de bonnes années une révolte contre cette paix qui tournait le pays vers arrière, tandis qu'ailleurs l'on courrait vers le progrès économique, social et politique. Il se rendait compte que le pays était de plus en plus isolé du reste du monde et que les gens, en particulier à la campagne, n'avaient pas d'avenir.
- Un jour on finira avec cette paix qui sent la bouse de vache fraîche ! Prodigua-t-il.
C'est que l'agriculteur qu'il était, imaginait une petite révolution sentant l'air pur de la campagne à 6 heures du matin. Combien de fois pendant la sieste, à l'ombre fraîche du frêne bordant la petite place d'en bas du village, n'avait-il pas rêvé d'une révolte à la Maria da Fonte !
En effet, au printemps de 1848 cette femme du peuple mit sur sa poitrine décolletée un œillet aux couleurs de la future République de 1910. Elle provoqua un soulèvement populaire contre l'autoritarisme du gouvernement de Costa Cabral, mais pas uniquement, car cette révolte avait une forte composante féminine. C'est pourquoi elle resta dans l'histoire connue sous le nom de Maria da Fonte.
Selon les lectures de Grand-père cette rébellion, féminine et paysanne, est partie de la municipalité de Povoa de Lanhoso, bourgade située dans le haut Minho, puis s'étendit petit à petit à tout le nord du pays finissant par emporter comme une inondation de printemps l'ensemble du Portugal.
La force populaire de ce mouvement finit même par avoir la peau du gouvernement, mais également d'influencer par la suite l'engagement de papy. C'est ce que le petit Wald crut découvrir bien après la montée de grand-père au Limbe où il doit continuer à pousser des gueulantes à l'égard de Satanlazar.Maria da Fonte (304)
Grand-père portait en lui depuis de bonnes années une révolte contre cette paix qui tournait le pays vers arrière, tandis qu'ailleurs l'on courrait vers le progrès économique, social et politique. Il se rendait compte que le pays était de plus en plus isolé du reste du monde et que les gens, en particulier à la campagne, n'avaient pas d'avenir.
- Un jour on finira avec cette paix qui sent la bouse de vache fraîche ! Prodigua-t-il.
C'est que l'agriculteur qu'il était, imaginait une petite révolution sentant l'air pur de la campagne à 6 heures du matin. Combien de fois pendant la sieste, à l'ombre fraîche du frêne bordant la petite place d'en bas du village, n'avait-il pas rêvé d'une révolte à la Maria da Fonte !
En effet, au printemps de 1848 cette femme du peuple mit sur sa poitrine décolletée un œillet aux couleurs de la future République de 1910. Elle provoqua un soulèvement populaire contre l'autoritarisme du gouvernement de Costa Cabral, mais pas uniquement, car cette révolte avait une forte composante féminine. C'est pourquoi elle resta dans l'histoire connue sous le nom de Maria da Fonte.
Selon les lectures de Grand-père cette rébellion, féminine et paysanne, est partie de la municipalité de Povoa de Lanhoso, bourgade située dans le haut Minho, puis s'étendit petit à petit à tout le nord du pays finissant par emporter comme une inondation de printemps l'ensemble du Portugal.
La force populaire de ce mouvement finit même par avoir la peau du gouvernement, mais également d'influencer par la suite l'engagement de papy. C'est ce que le petit Wald crut découvrir bien après la montée de grand-père au Limbe où il doit continuer à pousser des gueulantes à l'égard de Satanlazar.Sur le mur du hall d'entrée de la Mairie de Soutugal la carte du pays accrochée au mur n'avait pas la forme d'un taureau, mais d'un rectangle. C'est que l'on était au Portugal. Mais c'était là la seule différence. Comme en Espagne lecteur, tu peux voir le Crucifix au milieu, à gauche le portrait d'un Satanlazar te regardant à te faire peur, à sa droite le portrait d'un vieux général qui n'osait pas te regarder.
- D'un air hautain et même méprisant l'employé de l'Etat Civil se montrait au guichet comme un dictateur de plus dans cette campagne peuplée de gens humbles et dociles. En l'observant se comporter à distance l'on pourrait imaginer qu'il était là, à la fenêtre du guichet, uniquement pour rabaisser son public et rappeler à ces ploucs, à ces ignorants frontaliers que le « V » de vache, ne se prononce pas comme le « B » de bourricot.
Et comme si ce n'était pas assez de montrer son air méprisant, il éprouvait un plaisir indicible à considérer ces campagnards comme des imbéciles. Si son adrénaline nerveuse montait, il pouvait même les traiter d'ânes et d'autres noms d'oiseaux. En d'autres occasions il optait pour se donner un air sérieux de dieu tout puissant, mais parfois d'un rire narquois, il se voyait comme un docteur de l'Université de Coimbra, il faisait la leçon à ces hommes et femmes humbles qui auraient pu être ses parents.
Certainement que parfois illuminé par les discours moralistes, paternalistes, nationalistes, patriotiques, autoritaires de Satanlazar il devait sentir en lui un devoir de messager biblique de mettre dans le bon chemin tous ces tordus, même à coups de pieds, ou de bâton s'il le fût.
En d'autres occasions il devait sentir monter en lui la vocation d'instituteur. Dans son cartable des livres d'histoire, de géographie, de morale, qui avaient fait des preuves depuis plus de quarante ans, dans ses mains une canne de bambou afin de réveiller les têtes attardées des 50% d'analphabètes de la Raya et même du reste du pays à l'abandon.
Néanmoins il n'était pas moins sûr qu'un tel sens de devoir et de zèle ne se termine pas au camp de Tarrafal au Cap Vert ou dans une des bonnes prisons du pays. C'est que Satanlazar avait à de moult fois averti :
- Je ne veux pas de docteurs dans mon pays, mais des gens de paix capables de travailler nos champs et nos campagnes.Wald fera des études
Dans la tête de grand-père la décision était prise. Son petit Wald fera des études. Il était inimaginable que son petit-fils reste au village dans l'ignorance, victime des railleries méprisantes de la ville. Il ne sera pas la risée des fonctionnaires administratifs de la Mairie de Soutugal !
De la Foire de Sao Pedro aux premiers jours de juillet, le temps avait passé très vite. Presque aussi rapidement que la traversée du maigre fil d'eau estival du Coa en sautillant de pierre en pierre. Pas besoin, en cette saison, d'aller rattraper le pont à une bonne trotte de là. Cependant il était hors de question de rater une pierre et de mouiller les rustiques chaussures, mais tellement précieuses. Elles étaient inusables à vie. En effet, Manuel Pires, considéré un génie au village venait de faire une invention. Au lieu de continuer à faire les traditionnels sabots, il eut l'idée de remplacer la semelle en bois, par une semelle découpée à partir d'un vieux pneu de voiture. Le gamin le plus espiègle et satané ne pourrait jamais venir à bout de la robustesse des nouvelles chaussures. Mais le nom de cordonnier sciait mal à Manuel Pires, car les dites chaussures n'étaient nullement cousues avec la moindre corde mais avec un fil, dur comme du fer, fait à partir de poils de cochon noir enduits de cire.
Grand-père se passant les mains sur sa tignasse blanche en guise de peigne ne pouvait pas ne pas se sentir fier de sa décision à l'égard de l'avenir académique de son petit Wald.
Il voyait déjà son petit-fils monter sur l'estrade pour recevoir son beau diplôme de fin d'études primaires. Il porterait les chaussures faites par Manuel Pires, bien soignées, avec les chaussettes en coton blanc tricotées par sa tatie. La couleur trancherait avec le pantalon noir tout en s'associant à merveille avec la blancheur de la petite chemise à manches courtes.
Wald, son petit-fils, aurait l'air d'un beau et vrai monsieur.
***Patience! Patience! Cher lecteur, je vois ton regard inquiet se tourner vers moi pour me demander ce qui est arrivé au vieux homme. Mais pourquoi me demandes-tu ce que ton imagination te dit. Tu peux ne pas te contenter de ce que je te dis ou de ce que l'on dit.
Monte sur ton cheval, comme Don Quichotte et parcours entre les lignes l'histoire de ton pays. En manégeant ta monture va par les blanches terres de la Manche, fais au petit trot un détour par El Toboso. Mon cher lecteur, tu y trouveras surement une Dulcinée ou alors un Sancho Panza, qui peste l'odeur d'oignon, réclamant le titre de gouverneur d'une île.
Ne reste pas là attendre midi à 14h.
Mais pour le moment prends ton mal en patience, fais-moi confiance. Un jour, si la mémoire ne me joue pas un tour, je reporterai ici, avec fidélité toute cette histoire qui te laissera émerveillé, mais aussi assoiffé de cette eau limpide et fraîche de la fontaine de mon village que je buvais en été.
Je te laisse imaginer le, et glou, et glou...
Le plaisir et aussi le goût
Ô mon lecteur ! Et pardessus tout
Viens boire ce délicat coca de chez nous!
Lecteur ami ! Mais combien de fois dois-je te dire qu'il faut lire entre les lignes et imaginer ce que n'est pas écrit ! Ne te laisse pas mener comme un mouton sans tête par de belles paroles. Tu sais bien qu'à côté de la fontaine il y a des eaux imbuvables, tu sais bien qu'à côté des palaces il y a des taudis, qu'à côté de ceux qui savent tout, il y a ceux dont on dit qu'ils ne savent rien.
Prends le cheval Lusitanien de grand-père contrebandier, croise la frontière. Mais fait très attention de ne pas être ni vu, ni attrapé sinon ton dos pourrait le regretter.
En effet je ne voudrais pas qu'il t'arrive la même mésaventure qu'à Wald. Ecoute ce qu'l va te dire:
Un certain dimanche de printemps chez papy le pain manquait et l'argent encore plus. Il se plaignait également d'une jambe et me dit :
- Mon petit homme, monte le Lusitanien et va acheter deux ou trois miches de pain de l'autre côté. En Espagne c'est moins cher ! Mon petit cavalier ne veut-il pas faire plaisir à son papy ?
- Oh mon papy ! Bien sûr que si !
Papy n'avait pas encore finit sa demande que j'étais déjà en train de celer son cheval. Mais voyant que la celle était encore trop lourde pour mon âge il vint m'aider avec une indicible reconnaissance puis il ajouta.
- Allez va Wald, mais fait bien attention aux carabiniers !
J'ai fait plus qu'attention. A l'allé il ne eut aucun problème, mais au retour quand je m'y attendais le moins Le lusitanien se cabra et je tomba à terre. Un carabinier mal fagoté dans son uniforme vert-kaki me crie.
- Halte là contrebandier ! Qu'as-tu à déclarer ?
- J'ai acheté deux miches de pain pour mon papy !
- T'as acheté ou volé ? Descend tout de suite de ta bourrique ?
- Mais c'est un cheval Monsieur. C'est le cheval de mon... je n'avais pas eu le temps de finir ma phrase qu'un coup de bâton, suivi d'autres, tout au long de mon dos, me fit voir les étoiles à midi.
- Fils de pute, tu laisses ce pain espagnol en Espagne et tu fous le camp tout de suite dans ton pays de merde !
Je me suis relevé comme je pus, pris les rênes de Lusitanien et m'en alla en larmes qui anesthésiaient un peu ma grande douleur. Je voulais mourir.
Fais attention lecteur à ton dos, car par les temps changent et tu pourrais être pris pour le vieux ou te trouver un jour dans la situation de wald***Allah Akbar
Mon petit Wald, depuis quelques instants, je suis assis là, près de toi sur cette pierre recouverte de mousse. Elle est douce comme du velours. Cependant le chemin à travers toutes ces péripéties historiques, malgré la beauté des vallées et montagnes de la Raya est pénible et fatigant. C'est pourquoi de temps en temps je m'arrête et me repose tout en contemplant la beauté de ce pays. Mais depuis une bonne demi-heure ce n'est pas le paysage de la sierra que je regarde, mais ton visage qui me semble un peu dubitatif et un tantinet fatigué aussi.
- En effet papy, c'est que l'histoire du vieux rebelle est encore une de tes fictions engendrée par ton imagination ! Insinua Wald pas sûr de ce qu'il affirmait mais plutôt pour avoir une réaction.
- Il n'y a pas de fumée sans feu. Mon Wald l'histoire est vraie puisque je l'ai inventée pour toi. Répondit grand-père d'un ton rieur, puis avec du sérieux dans le regard.
- Wald, le vieux eu tort de parler comme il le fit à l'égard de tous ces braves gens. Mais il dit vrai quand il parle du fameux portrait de la Mairie de Ciudad Don Rodrigo! C'est bien le portrait du plus grand propriétaire. Il possède tout, il dirige, tout, il impose, ordonne, commande tout et tout le monde sans avis et sans partage dans ce pays.
- Mais pour qui tu me prends papy? Cela n'est pas possible ! Où a-t-on vu autant de puissance et d'autoritarisme ?
- Ouvre les yeux Wald, ce n'est quand même pas rien, mets-toi ça, dans ta petite colline déboisée, l'on dit de lui que c'est le plus grand Général, le plus grand Savant, le plus grand, des grands d'Espagne, le plus grand homme d'état de tous les temps !
- Qui dit cela papy ?
- Sa propagande Wald ! Sa..
- C'est quoi la propagande ? Papy, j'ai 10 ans ! Tu sembles l'oublier ! Mais le plus, le plus grand, le plus grand, Allah akbar ! C'est Dieu ! Puis d'un air malin et incrédule.
- Dieu est partout. Il est à l'église, au village, au gouvernement, à table, dans les champs, dans les usines de ce pays s'il en avait, dans les vies de tous et de chacun, dans ... Mais regardant dans les yeux son papy Wald amadoue le ton de sa voix.
- Quel dieu ? Tu crois à cela Wald ?
- Papy, mais tu me prends pour le galicien simplet faucheur de nos foins l'année dernière?
Papy surpris par de tels propos hocha la tête. Puis un petit sourire naquit dans ses lèvres. Cela semblait vouloir dire que wald était bien le petit fils de son grand père.Extrait de "Il était Une fois..."Virgile ROBALLO